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Comme le dit l’adage : « si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit ». Nos données personnelles sont partout : position GPS, calories perdues pour aller jusqu’au bureau, heures de sommeil, etc. Toutes ces données, une fois stockées, représentent le Big Data et nous en sommes les principaux émetteurs. Elles documentent de plus en plus notre quotidien et sont utilisées par les grands groupes et les politiques à des fins de manipulation. Christian Bühlmann TrustConsult nous en parle plus en détail dans cet article.

En 2018, il y avait 23,14 milliards d’appareils connectés dans le monde et en 2025, les prévisions indiquent qu’il y en aura 75,44 milliards. Autant de sources d’information pour alimenter le Big Data. A titre d’exemple, IBM, le leader mondial du secteur, a investi 24 milliards de dollars dans l’analyse de ces données.

Pourquoi ces données intéressent-elles tant les grandes sociétés ?

Aux Etats-Unis, Allstate, un assureur, offre 25% de remise aux propriétaires qui installent des appareils de domotique dans leur habitation, systèmes connectés qui permettent de rendre le logement « intelligent ». De même, dans le secteur automobile, des boîtiers connectés sont installés dans les véhicules et permettent au conducteur de voir ses statistiques. Cependant, les assureurs les analysent pour définir des contrats types.  

Dans le domaine de la santé, même constat. En France, Axa offre à certains de ses assurés un bracelet connecté qui leur indique leur rythme cardiaque, les calories brûlées, leur taux d’oxygène dans le sang, etc. Cet amas de données est analysé par l’assureur et s’il détecte que vous avez un mode de vie sain (par exemple, si vous faites plus de 10 000 pas par jour), il vous récompense en vous offrant 100€.

En Chine, Lenddo scrute les flux Twitter et Facebook pour décider si ses clients méritent un prêt ou pas. L’entreprise allemande Kreditech applique le même procédé et scrute les achats en ligne et la localisation.

En politique, le Big Data est également utilisé

En politique aussi, il y a du risque et les premiers concernés l’ont bien compris. Lors de la campagne de Barack Obama, l’équipe de l’ancien président américain a collecté les données personnelles des votants pour cibler au mieux les appels au don. Ils ont ainsi récolté 1 milliard de dollars.

Mais ce n’est pas tout. En utilisant ces informations personnelles, ils ont pu analyser les comportements d’électeurs clés : les indécis. En Ohio, les données de 29 000 votants ont été utilisées pour simuler 66 000 fois l’élection suivant différents scénarios. En simulant leur comportant, les équipes d’Obama ont pu déterminer les meilleurs arguments qui pouvaient pousser les indécis à voter pour eux.